NIGERIA – MNEK, UN PEU DE COULEUR POUR LA POP ANGLAISE
D’abord les échos lointains d’une voix devenue incontournable. Les nappes éthérées, les morceaux qui partent loin, sans retenue, sans port d’attache, si ce n’est le vivier toujours aussi prolifique de la scène britannique.
Chanteur, auteur-compositeur, producteur et fier représentant londonien originaire du Nigeria, de la pop music, MNEK de son vrai nom Uzoechi Osisioma Emenike, est un talent précoce de plus au tableau.
Du haut de son jeune âge, il cumule de nombreuses collaborations avec des artistes de renom en l’espèce : Madonna sur « come–back », Rudimental, Kylie Minogue, Little Mix, Naughty Boy, Tinie Tempah, Gorgon City, Bastille, ou encore Duke Dumont et A*M*E sur « Need U (100 %) » – titre qui lui d’ailleurs valut une nomination aux Grammy Awards dans la catégorie « Best Dance Recording ».
Après des années de collaboration, la sortie des excellents singles « Every Little Word » et « Wrote A Song About You » annoncent le début d’une carrière solo et de son premier EP « Small Talks ». La critique facile est infiniment plus aisée que la transmission verbale d’une extase auditive. On pourrait chercher l’aiguille dans une botte de foin, trouver la faille et s’y engouffrer la tête la première mais ce premier Opus donne envie d’aller au-delà de ça.
On y retrouve tout ce qui fait le charme de MNEK : une voix gorgée de soul, une production débordante de sensualité, une explosion de pépites électroniques aux sonorités à la fois dansantes et envoutantes, que l’on ne se lasse pas de refaire tourner en boucle. Autant dire que cette première itération cristallise les attentes au maximum. Un tout, que l’on jugera dans son intégralité, et non au cas par cas, morceau après morceau.
Sa musique est une expérience globale, jonglant entre R’n’B des années 90 et pop moderne avec un début, un milieu et une fin. Elle vous prend par la main, comme un enfant, dès les trente premières secondes, et ne vous lâche plus jusqu’à la dernière note. Ce jeune londonien est passé maître dans l’art de vous faire décrocher du réel, et c’est précisément là, toute sa force.
Tout porte à croire que MNEK n’a pas fini de nous surprendre et saura constituer cette entité qui ne ressemble à aucune autre, sans se perdre dans ses acquis. D’ici là, on vous laisse jeter une oreille à tout ça :
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